31/01/2015
"¡ Sí, se puede !" ("oui, c'est possible !")
Madrid, aujourd'hui - Dans le sillage de la victoire de Syriza en Grèce, le parti Podemos a rassemblé plus de cent mille personnes :
Plus de cent mille Espagnols se sont rassemblés dans Madrid aujourd'hui à l'appel de Pablo Iglesias, 36 ans, leader de Podemos : « le vent du changement se lève sur l'Europe », a proclamé Iglesias. En vue : les élections générales de décembre 2015. Podemos, comme Syriza, appelle à l'insurrection des peuples d'Europe contre « la caste des privilégiés qui a brisé le pacte citoyen », et contre les classes politiques nationales qui « sacrifient la souveraineté des peuples à la finance mondiale ». Cible des deux partis Podemos et Syriza : le règne de la « troïka » FMI-BCE-Bruxelles. Pablo Iglesias et Alexis Tsipras, le nouveau Premier ministre grec, incarnent cet esprit insurgé. Que peuvent-ils face à la Machine ? Beaucoup dépendra de l'écho de leur action dans les autres pays de l'Union européenne... En Irlande, où les prochaines élections générales n'auront lieu qu'au printemps 2016, le Sinn Féin de Gerry Adams – autre ami de Tsipras – est sur une ligne assez proche, mais la population semble atone et soucieuse d'éviter les aventures. Même chose au Portugal. Quant à la France, le « populisme » européen est incarné par Marine Le Pen, avec laquelle les jeunes gauches grecque et espagnole ne veulent évidemment aucun contact. Le Royaume-Uni votera quant à lui le 7 mai prochain pour élire son Parlement : la fronde anti-Bruxelles y est incarnée par l'UKIP, qui a le vent en poupe (il est arrivé en tête aux européennes), mais dont la ligne économique ultralibérale est aux antipodes de celle de Syriza et de Podemos.
ps - Je signale confraternellement à l'AFP que "Syriza" n'est pas le synonyme de "Podemos". Syriza est l'acronyme de Sunaspismos Rizospastikis Aristeras, "Coalition de la gauche radicale", alors que Podemos veut dire "Nous pouvons". (Et tant qu'à faire : "Sinn Féin" veut dire :"Nous-mêmes").
20:04 Publié dans Europe | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : europe, grèce, espagne, irlande
Commentaires
LE SOLEIL
> "En Grèce il n'y a pas eu d'apocalypse, et le soleil se lève toujours".
(Pablo Iglesias)
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Écrit par : elefteros / | 01/02/2015
IRLANDE
> Irlande : "Peu de responsables politiques européens ont davantage à craindre de l'élection grecque qu'Enda Kenny. La victoire d'Alexis Tsipras peut faire passer le premier ministre irlandais pour le caniche de la "troïka' à un an des élections."
(Thomas Molloy, 'The Irish Independent')
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Écrit par : molly maguire / | 01/02/2015
> celui qui va se mordre les doigts d'avoir parlé avec une arrogance d'huissier de banque, c'est le Macron irlandais, Michael Noonan, pour avoir déclaré en 2012 : "l'Irlande n'a rien à voir avec la Grèce, pays qui n'exporte que de la feta."
Phrase con et vantardise ! Car les seules exportations "irlandaises" (au temps où l'île se prenait pour un tigre) venaient de multinationales US délocalisées en Irlande en raison du dumping fiscal !
Et tout a pété par la faute de la bulle immobilière et du délire bancaire, comme en Espagne.
Et les multinationales US sont parties en Pologne, pays de dumping encore pire : un libéral se fait toujours niquer par un encore plus libéral.
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Écrit par : molly maguire / | 01/02/2015
PRIONS CONTRE LES EXCÈS
> Toujours à l’affût de la première récupération possible, on va faire le rapprochement entre le "si podemos" et le "yes we can" du faiseur de la Maison Blanche.
-"l'insurrection des peuples d'Europe contre « la caste des privilégiés qui a brisé le pacte citoyen"
ça fait si longtemps qu'on y pense et qu'on y aspire !
Depuis la marche forcée enclenchée à partir de 1987 et surtout des années 90, car on a su tout de suite que ça mènerait à la catastrophe puisque ça ne tenait compte ni des réalités ni des aspirations des peuples.
Au contraire, on mis les peuples au service d'une idéologie et, en effet, "d'une caste" mondialisée, sans racine qui se croit chez elle partout parce qu'elle n'est plus de nulle part.
Cette caste qui nous méprise parce qu'elle parle mieux globish que nous.
Voilà pourquoi il faut prier pour qu'il n'y ait pas d'excès car la rage est immense, et agir en proximité pour que nos prières ne soient pas de vains mots destinés à se donner bonne conscience, à se cacher la nécessité d'agir concrètement, de se mouiller.
Cette action de proximité, partant du bas pour aller vers le haut, en ne laissant personne derrière, ce souci de donner et de faire donner le meilleur à chaque chose selon ses possibilités, son rythme, cette absence de compartiment, cette petite voie, l’amour du petit pour lui-même et aussi car lui seul permet d’aller vers le grand, l'amour de proximité, l’amour de ce qu’on a reçu, de sa personnalité, de ce qu’on peut offrir, l’amour de soi et d’autrui, le patriotisme familial, local, régional, national, mondial, l’amour en poupées russes, l’amour de la réalité visage de la Vérité
"que peuvent-ils faire" ?
Je crois qu'il faut faire "autre chose". Au contraire du pauvre pécheur aveuglé, on ne convertit pas le mal, on s’en détourne.
Le pécheur est « baptisable », pas le péché. Cette société n’est pas améliorable. Il faut faire autre chose.
La caste mondialisée, l'ANGSOC, l'ANGKAR libérale, nous a abandonné, a abandonné la proximité, les racines du monde sont à reprendre, allons-y.
La caste mondialisée est dans les bulles, dans l’économie fictive.
Dollar et euro ne sont que de la monnaie de singe, tout repose sur le secret de polichinelle que le volume d’échange financiers est 100 fois plus élevé que le volume d’échanges réels et en plus, ces derniers ne reposent pas sur les besoins humains mais sur la vanité du consumérisme !
« folie et néant » dirait Jeanne d’Arc
Ce sont des gamins qui croient aux histoires qu'ils se racontent.
Cette société-économie repose sur l'irréalisme, le sacrifice humain à la finance, sur le rejet d'abord de la vérité puis maintenant de la réalité, c'est une gigantesque pyramide Madoff écologique et financière : après moi le déluge ! et donc l'individualisme suicidaire
Il faut donc faire exactement l'inverse : réel et vérité, souci du faible, personnalisme.
Il faut se garder des théories "survivalistes" qui partent certes des mêmes constats que nous : la mort annoncée de l'après-moi-le-déluge de l'économie actuelle, mais en tirent des conclusions totalement égoïstes.
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Écrit par : E levavasseur / | 02/02/2015
IGLESIAS ET LE PAPE
> Seule ombre au tableau: le Sinn Fein, Podemos et, dans une moindre mesure, Syriza, sont acquis au libéralisme social (mariage gay, etc.)
Lueur d'espoir: Pablo Iglesias a salué le pape François au Parlement européen, quand son camarade Méluche le boycottait rageusement.
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Écrit par : Pierre Jova / | 03/02/2015
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